En 2014, l’observatoire des Jeux français (ODJ) relevait que, avec une moyenne de plus de 56%, plus de la moitié des français avait joué, au minimum une fois dans leur vie, à des jeux d’argent et de hasard. Par rapport à 2010, la tendance était clairement à la hausse puisque la moyenne d’alors était légèrement supérieure à 46%.
Ce chiffre plutôt impressionnant dénote bien du goût de nos concitoyens pour les jeux d’argent toutes tendances confondues : courses de chevaux, paris sportifs, loto, et bien sûr jeux de Casino. L’engagement s’affirmait aussi plus intense avec un nombre plus important de joueurs réguliers s’adonnant à ce type de divertissement. Il faut encore noter que sur l’ensemble des joueurs recensés, en 2014, plus de 2 millions d’entre eux l’avaient fait en ligne ; au cours des cinq dernières années, il ne fait guère de toute que ce chiffre a très certainement augmenté.
Les courses hippiques tirent-elles leur épingle du jeu ?
Si les courses et les paris hippiques sont demeurée longtemps, un passe-temps traditionnel d’un certain nombre de français, la tendance n’est toutefois pas à la hausse. Certes, l’ouverture des paris mutuels en ligne a favorisé un certain regain d’intérêt, mais, depuis quelques années, il semble bien que le secteur soit en proie à un léger essoufflement. En comparant cela avec un certain âge d’or des courses hippiques et, même si les chiffres ont augmenté en valeur (à défaut d’augmenter en pourcentage), on peut avancer sans trop de risques que d’autres jeux sont venus peu à peu grignoter quelques parts de marché au monde du turf : loteries, lotos, jeux à gratter, paris sportifs et encore casinos en ligne. Le fait est que les français jouent et aiment jouer mais ils aiment aussi s’essayer à de nouvelles émotions dans ce domaine.
La France, le Turf et le reste du monde
Si le PMU soutient bien la comparaison face à ces confrères européens dans le domaine des paris hippiques, du point de vue mondial, la France oscille entre le 3eme et le 5eme rang en montants misés face à de sérieux concurrents. Ses challengers principaux restent le Royaume-Uni, l’Australie, Japon, la chine ou encore les USA. Selon un rapport du sénat qui date déjà de quelques années (2005), sur un montant mondial annuel de paris hippiques s’élevant autour de 89,568 milliards d’euros, la France représentait alors, en valeur, seulement 8% de ce volume.
À se fier à des indicateurs et à des études plus récentes, (source equipedia) depuis plus de 10 ans, l’engouement pour les paris hippiques est en proie à une baisse tendancielle. Il n’a plus autant la faveur du choix des joueurs et on fréquente moins les hippodromes mais aussi les PMUs. Et si, après l’ouverture des paris en ligne, l’image quelquefois un peu surannée, attachée au secteur s’est, tout de même, dépoussiérée, les paris sportifs, mais surtout les casinos virtuels et les machines à sous en ligne représentent une concurrence nouvelle dans le paysage, avec laquelle le monde du turf doit, désormais, compter.
Rester dans la course
Pour abonder dans ce même sens, en juin 2018, la cour des comptes rendait public un rapport (assez tendu) à l’attention de l’institution des paris mutuels. Sous le titre “Une organisation à réformer, une activité à réguler “, l’organisme de contrôle étatique affichait clairement ses préoccupations de rentabilité et de pérennité de cette activité. Tout en constatant les efforts certains déployés par le PMU pour “redynamiser son activité de paris hippiques ayant permis de donner des premiers signes positifs en 2017“, elle enjoignait vivement l’institution de poursuivre ses reformes en profondeur afin d’optimiser sa rentabilité et de “renouer durablement avec sa croissance”. Pour prendre une image de circonstance, du chemin reste donc à faire au PMU pour rester dans la course.
Du champ de courses au casino
La place des casinos et des machines à sous dans le paysage du jeu en France
Dans les jeux préférés des français, on pourrait être tenté de penser, que les grosses loteries de type EuroMillions se taillaient la plus grosse part : malgré la faiblesse des probabilités de gains offertes au vue des combinaisons possibles, ces dernières affichent souvent des jackpots impressionnants, tout en bénéficiant d’un soutien promotionnel et officiel conséquent. Pourtant, à regarder les chiffres concrets fournis par l’Observatoire du Jeu (ODJ, source 2018), la réalité montre un tout autre tableau.
Depuis l’avènement des casinos virtuels, et en quelques années seulement, les mises pour les seules machines à sous, ont, en effet, égalé et même dépassé les montants annuels joués au loto. Elles ont aussi largement distancié les montants des paris hippiques. Bien que ces derniers soient plus faibles en valeur, si l’on y ajoute le poker et les jeux de table, le chiffre décolle encore d’autant en faveur des jeux de casinos. Pour être très transparent, voici les pourcentages 2017 fournis pas l’ODJ : Jeux de Casinos 44,1% (dont machines à sous 27,5% – Jeux de table 4,3% – Poker 12,3%) – Loteries et lotos 26,3% – Paris hippiques 19,4% – Paris sportifs 10,2%. Pour le dire trivialement, il n’y a pas photo : les jeux de casino l’emportent de loin auprès des joueurs français et le succès des casinos virtuels reflète également cette tendance.
Casinos virtuels et jeux de casino en ligne
Suivant cet engouement pour les machines à sous et y participant même pleinement, les casinos virtuels se sont clairement installés dans le paysage du jeu en France. En 2015, les montants de jeux estimés s’élevaient ainsi, à 8 milliards d’euros de mises pour cette seule activité, montant non corrigé, bien sûr, de l’ensemble des gains redistribués aux joueurs.
Pour comprendre ce phénomène, il faut bien prendre en compte une chose. Au cours de la dernière décennie écoulée, les casinos virtuels ou, si l’on préfère, les jeux de casino en ligne ont mis à la portée des joueurs de toutes nouvelles sources de divertissements qui n’existaient simplement pas auparavant. Même si les Casinos en dur sont présents sur le territoire français, ils n’ont jamais été, en nombre équivalent, aux bureaux de tabac (loto, jeux à gratter, etc,…) ou aux PMUs de quartier (paris hippiques). En plus de la diversité des jeux proposés par les casinos en ligne (poker, video poker, multiples machines à sous, etc…) et leurs possibilités de gains mirobolants, les avancées technologiques ont permis de les mettre à portée de n’importe quel joueur équipé d’une connexion web et sans aucune manipulation compliquée.
Nouveauté donc, et accessibilité. Aujourd’hui, jouer au casino en ligne est devenu largement plus simple que de prendre sa voiture pour aller débusquer le casino le plus proche, d’autant que ce dernier se trouve quelquefois à des kilomètres de là. Avec la montée des équipements informatiques (ordinateurs, smartphones, etc…) tous ceux qui apprécient l’univers du Gambling et des machines à sous peuvent désormais y accéder à n’importe quel moment et même tenter le jackpot depuis le confort de leur salon comme sur le site www.casinosenligne.net. Voilà, comme les chiffres l’attestent, un sérieux concurrent pour les paris hippiques ou sportifs, même si ces derniers sont aussi accessibles en ligne.
Des machines à sous au carrefour du monde hippique et des jeux de casino
Pour finir, ajoutons qu’il peut exister des convergences directes entre le monde du turf et celui du casino. Certains éditeurs de jeu de casino ont su, en effet, proposer des machines à sous au carrefour exact des deux univers, preuve que les joueurs de courses hippiques peuvent aimer aussi se divertir sur des machines à sous. C’est notamment le cas du jeu Scudamore’s Super Stakes réalisé par la société Net Ent, en hommage au célèbre jockey Peter Scudamore. Avec des écrans d’une qualité à faire pâlir (voir la photo plus haut dans l’article), voilà le genre de titre propice à inviter le joueur de turf le plus invétéré à s’essayer à l’univers du Casino et des machines à sous.